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Présentiel
rue Buirette
51100 Reims -
Horaire08:00 - 13:00
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- Maladie - Prévention
JALMAV (J'usqu'A La mort Accompagner la Vie)
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JALMALV (Jusqu'à La mort Accompagner la Vie) à Reims le jeudi 12 octobre 2023 dans les salons Degermann.
En partenariat avec Harmonie Mutuelle, Elizabeth de Magnienville, Présidente de l’association JALMALV, association qui a vu le jour à Reims en 1996, ouvre cette conférence sur les thèmes : Mourir en France ; Les enjeux d’une réécriture de la loi ; Choisir sa mort peut-il devenir une liberté, voire un droit en France ? Quel choix fera notre pays : pour ou contre une aide active à mourir dans la dignité ? Le philosophe rémois Didier Marx, connu pour son humour et sa bienveillance, en a été le respectueux modérateur.
Le premier intervenant, Xavier Grenet, philosophe, administrateur de plusieurs associations à vocation sociale et sanitaire et accompagnant en soins palliatifs à la maison médicale Jeanne-Garnier à Paris évoque son parcours de bénévole depuis 15 ans. Ses nombreux et touchants témoignages vécus auprès des malades en fin de vie, qui réclament une présence chaleureuse, a permis d’être en empathie devant un public attentif d’environ 160 personnes dont Marie Depaquy adjointe au maire de Reims pour la santé, également Présidente du Conseil départemental en charge des personnes âgées, et de comprendre le rôle de l’accompagnant : humilité, écoute, soutien, convivialité, regard du cœur autant de mots à décliner. Des gestes simples et ordinaires, presser les mains, toucher le visage égaient le malade.
Il est urgent de développer les unités de soins palliatifs, de renforcer les équipes de soignants et des bénévoles martèlera X. Grenet. Son émouvante présentation a été étayée par les références littéraires en citant Pascal, Aragon, St Exupéry et même le Pape François lors de son dernier déplacement à Marseille : >. L’urgence nationale n’est pas la législation d’une mort provoquée, mais le choix de chacun d’avoir accès aux soins palliatifs. Donner la mort n’est pas un soin.
Après cette noble intervention dans sa forme et chargée de sens, le micro est donné au deuxième intervenant Laurent Aynès, juriste, professeur agrégé de droit privé qui aborde le droit des obligations et de la législation actuelle en citant notamment la loi Claeys-Leonetti. Il dresse avec éloquence divers axes de discussion et rappelle que l’homicide est une infraction même si la victime est consentante et que l’euthanasie est interdite ; Le suicide n’est pas illicite, mais l’aide au suicide est illicite, l’arrêt des médicaments, est interdit, de même que l’acharnement thérapeutique, le droit à la sédation profonde et continue peut être placée chez un patient en état de conscience et être accompagné, mais c’est souvent insuffisant. L’avis de patient doit bien sûr être pris en considération, d’autant s’il y a eu une directive anticipée (valable à ce jour 3 ans) ou la désignation d’une personne de confiance.
Pourquoi changer la loi ? améliorer la directive anticipée et légiférer, si le suicide assisté devient légal, alors mettre en place un parcours en encadrant l’aide active à mourir par le suicide assisté ou l’euthanasie, normaliser la pratique par des contrôles organisés et une traçabilité, respecter la liberté de choix de chacun ; mais si créer un droit à la mort, alors quid du suicide ?
Peu de questions de la salle, difficile en effet d’oser intervenir après ces deux brillantes présentations. La Présidente remercie chaleureusement le public et les intervenants en soulignant que JALMALV regroupe aujourd’hui 80 associations implantées sur toute la France. Elle est un des principaux initiateurs du mouvement des soins palliatifs et de l’accompagnement en France et recherche des bénévoles qui seront encadrés et formés. Un > de Jean Ferrat, chanté par Didier Marx et repris en chœur par le public a donné un peu de gaieté à ce lourd sujet d’actualité. Tradition champenoise oblige ! un verre de l’amitié fort apprécié a clôturé cette soirée.