Un Toit vers l'Emploi

par La Fabrik à Yoops

  • Acteur de la transition écologique

  • Entreprise

  • 6 à 9 salariés

  • Développement

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Un Toit vers l'Emploi
Un Toit vers l'Emploi

Le programme un Toit vers l'Emploi, en cours de déploiement sur la métropole de Rouen, a pour objectif de proposer un toit à des personnes en situation de rue et un accompagnement vers le retour à l'emploi. Il repose sur 2 entités juridiques parfaitement complémentaires, toutes deux créées en 2020 :

- un lieu d'accueil de jour sous statut associatif, la Case Départ ;

- une entreprise de production de mini-maisons mobiles en bois, la SAS Fabrik à Yoops.

La Fabrik à Yoops a pour particularité de destiner sa production exclusivement à des personnes en situation de rue ou de grande précarité de logement. Cette spécificité est inscrite dans ses statuts.

Elle a un agrément Entreprise d'Insertion pour 3 postes sur les 6 que compte l'équipe de production.

Son fondateur, Franck Renaudin, est depuis le début soucieux d'avoir l'empreinte écologique la plus faible possible, ce qui se traduit à plusieurs niveaux :

- L'entreprise construit ses mini-maisons en ossature bois selon la norme RE-2020 ;

- Les matériaux sont sourcés le plus localement possible, via la Coopérative ABCR ;

- Les isolants sont du métisse, de la laine de vêtements faite par les communauté Emmaüs à partir de vêtements recyclés ;

- Les mini-maisons ne sont équipées que d'un seul convecteur d'une puissance de 500W ;

- Le bois est traité à l'origine de façon à ce qu'il n'y ait aucun revêtement à poser sur le bardage extérieur ;

- Les chutes de bois sont données à des particuliers qui en font la demande pour du bois de chauffe ;

- Une fois finies, les mini-maisons sont acheminées sur des terrains mis à disposition par les mairies et sont posées sur plots en bois. Elles ne nécessitent ainsi aucune fondation et peuvent être retirées à tout moment ;

- les mini-maisons ne nécessitent pas d'immobiliser une remorque par unité. L'entreprise ne dispose que de 5 remorques en tout qui servent de support pour la construction et de moyen de déplacement.

- le fournisseur en électricité des 2 entités est Enercoop, garantissant une électricité d'origine renouvelable ;

- l'atelier de production de 800 m² est bien isolé et n'est donc pas chauffé ;

- les 2 entités ne disposent d'aucun véhicule. Les transports en commun sont utilisés pour les déplacements. Lorsqu'il s'agit de déplacer des mini-maisons, un camion est loué à la journée.

Outre ces préoccupations environnementales fortes, le fondateur est aussi soucieux d'une équité sociale qui soit source de motivation pour les équipes :

- A ce jour, une prime de partage de valeur a été accordée chaque année à l'ensemble des salariés des 2 entités ;

- L'échelle de salaire va de 1 à 2,5 ;

- Les salariés des deux entités bénéficient de tickets restaurant pris en charge à 60% par l'employeur ;

- Ils bénéficient aussi d'une mutuelle (ProBTP pour la Fabrik à Yoops et Harmonie Mutuelle pour la Case Départ) pris en charge à 60% par l'employeur ;

- Les cadres sont au forfait jour, si bien qu'ils peuvent s'absenter pour des impératifs personnels, liés notamment à des rdv médicaux, sans avoir à récupérer les heures ;

- Le fondateur a refusé de prendre des parts dans l'entreprise afin de ne jamais se retrouver en situation de conflit d'intérêt.

A ce jour, 21 personnes sont logées dans 20 mini-maisons placées du la métropole de Rouen et dans ses environs immédiats. Elles seront une trentaine d'ici la fin de l'année. 

Sur ces 21 personnes :

- 3 sont mineures et sont encadrées par l'Idefhi, acteur de l'Aide Sociale à l'Enfance ;

- 4 sont des jeunes de 18 à 25 ans, en situation d'errance avant d'intégrer leur mini-maisons, et sont accompagnées dans leur insertion socio-professionnelle par l'AFPAC, association spécialisée dans le suivi des jeunes ;

- 14 sont majeures et sont suivies par l'équipe sociale de la Case Départ.

Sur ces 14 personnes suivies par la Case Départ :

- 1 est en situation de handicap mental et ne pourra pas reprendre d'activité ;

- 3 sont en retraite ou sur le point de l'être ;

- 1 est sans papier et en recherche de régularisation ;

- 6 sont en emploi ;

- 3 sont en recherche d'emploi.

Le retour des habitants sur ce mode d'habitat est globalement extrêmement positif. Nous constatons que les personnes avec un long passé de rue plébiscitent ce mode d'habitat : elles ne veulent pas entendre parler d'autres solutions de logement et s'inscrivent dans leur mini-maison dans la très longue durée.

Notre objectif est de poursuivre l'implantation de ces mini-maisons sur la métropole de Rouen et de faire des émules sur d'autres territoires (discussion en cours sur les métropoles de Lille, Strasbourg et Bordeaux).

 

 

 

 

 

 

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