REUSAGE

REUSAGE est un atelier de recherche et d’expertise dans le domaine du réemploi et de la réutilisation des matériaux, produits et équipements de construction créée en mai 2024. Dans le cadre de sa thèse intitulée Le réusage comme ressource vers une nouvelle pratique : opportunité de projets négociés entre transition écologique, faisabilité opérationnelle et pérennité du processus , sa fondatrice Safa Ben Khedher a défini le concept opératoire Réusage, aujourd'hui une marque déposée, qui signifie « toute opération permettant un usage durable de la ressource disponible ». Elle met en pratique ce concept dans le cadre de son projet pour développer la recherche au service de la pratique de réemploi et de réutilisation des matériaux de construction : recherche de solutions, de méthodes, de modèle de projet et de ressources. Elle propose des services de recherche, de développement, d’accompagnement, d’expertise, de formation, de courtage et de négoce. Passionnée de l‘architecture vivante avec un fort engagement autour de l’économie circulaire, elle est diplômée de l’ENSA de Marseille, avec un projet de fin d’étude et un mémoire de recherche vers une pensée à l’architecture de demain. Convaincue que l’architecture est un apprentissage continu, elle remporte en 2018 et 2019 deux concours sur la mutation des espaces et des équipements. Toujours orientée vers une pratique du métier entre recherche et action, elle est Habilitée à la maîtrise d’œuvre en son nom propre de l’ENSA de Montpellier en 2020.

Le projet Réusage se développe dans le  périmètre géographique de la ville de Marseille et de la Région Sud, ce qui permettra de regrouper l’ensemble des acteurs locaux impliqués ou pas dans une démarche d’économie circulaire, de réemploi et de réutilisation des matériaux, produits, équipements et mobiliers.  Il a une entendue également à l’échelle nationale par le fait qu'il permet le développement d'un nouveau métier (courtage et négoce des matériaux de réemploi) et la création d'emplois.

Face à l’urgence climatique, l’économie circulaire apparaît comme une réponse évidente aux enjeux environnementaux et économiques actuels. Elle se scinde en deux approches principales : la circularité faible et la circularité forte. La circularité faible consiste à réduire la consommation des matières premières. La circularité forte, quant à elle, vise à changer les modes de vie et de production. Le projet REUSAGE cherche à conjuguer la circularité faible et la circularité forte et se donne comme objectif d’atteindre une économie des matériaux, produits, équipements et mobiliers de « seconde vie » et participer au défi collectif de transition écologique et de sécurisation économique.

En analysant les besoins de chaque acteur et en rapprochant la demande de l’offre, le projet REUSAGE rend visibles et accessibles les stocks de ressources  de « seconde vie » à l’échelle de la ville, par ses décideurs, ses acteurs économiques et ses citoyens. Favoriser le flux tendu entre les chantiers émetteurs et les chantiers récepteurs, permet de dépasser le réemploi comme alternative à la fourniture en matériaux neufs, vers une pratique capable de proposer des organisations sociales et économiques alternatives.

Le projet REUSAGE permet d’organiser la ville autour de ses savoir-faire, sa culture, son patrimoine existant et ses ressources matérielles. Face à la pénurie de foncier économique du territoire français, la mise en circularité des matériaux de réemploi favorise une organisation de la ville autour du « stock » de ressources « de seconde vie » disponibles. Cela permet de garantir son autonomie, de développer une économie de l’adaptation et de participer à la mutation de l’économie marseillaise.

De plus, le projet permet de valoriser et de développer les activités les acteurs de la transition écologique et particulièrement ceux du réemploi et de la réutilisation des matériaux, œuvrant à l’échelle de la ville de Marseille et de la Région Sud. Les services de courtage et de négoce permettent dans le contexte actuel de la pénurie des matières premières et la hausse des prix des matériaux, d’œuvrer pour atteindre une économie du réemploi et le rendre de plus en plus concurrentiel. Ils permettent d’impulser une économie locale basée sur la revalorisation de l’existant, de la créativité humaine et du travail humain. Il s’agit de valoriser la matière grise et les pratiques à valeur sociale, pour une économie alternative.

L’objectif du projet est de prolonger la durée de vie de nos bâtiments et ressources, et d’amplifier la demande de matériaux, produits, équipements et mobilier de seconde main et réduire les consommations des matières premières. A court terme, l’étude de faisabilité et de développement de l’activité de courtage et denégoce en matériaux de seconde main, permet de définir ce nouveau métier et sa chaîne de valeur au service de la transition écologique de la ville. Sur le plan social, cela permet la création de l’emploi local et le développement de synergie entre les acteurs de la filière. A l’issue de cette première phase d’expérimentation et de développement, le projet permettra d’établir l’inventaire des besoins à partir du bilan de l’activité, permettra de mieux cibler les stocks en matériaux de réemploi et de réutilisation et ainsi mieux gérer les ressources disponibles.

Perspectives à 5 ans

Développer la demande en matériaux, produits, équipements et mobilier de « seconde vie ».

Construire et promouvoir la culture du réemploi à travers la multiplication d’exemples de projets.

Atteindre une économie soutenable des pratiques de réemploi et de réutilisation.

Définir, tester et former au nouveau métier de courtage et de négoce en matériaux de « seconde vie ».

Perspectives à 10 ans

Démocratiser les pratiques de réemploi et de réutilisation des matériaux

Atteindre une utilisation à 100% des matériaux de « seconde vie » dans les nouveaux projets.

Favoriser une économie locale du réemploi et de la réutilisation.

Développer à partir des expériences de la structure des stratégies de projet adaptées à la recherche de prolongement de la durée de vie des ressources.