JE ME FAIS LA BELLE - Ce qui reste pour ceux qui restent -

par POLE DE SANTE DES ENVIERGES

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JE ME FAIS LA BELLE  - Ce qui reste pour ceux qui restent -

Description du projet Je me fais la belle (JMFLB)


Historique
Il a été fondé en 2019 par la chanteuse et autrice Marie Tout Court, en partenariat avec le Pôle de santé des Envierges (Paris 20e).
Né d’un constat partagé entre artistes et soignants — isolement des personnes âgées, tabou autour de la mort, manque d’espaces d’expression en fin de vie — le projet propose une réponse artistique, humaine et poétique à ces enjeux majeurs de santé publique.
JMFLB s’inscrit dans une démarche pluridisciplinaire mêlant art, soin et lien social. Il consiste à accompagner des personnes en fin de vie, leurs familles et leurs soignants à travers la création d’une chanson originale et personnalisée, inspirée du récit de vie du bénéficiaire.
Cette chanson devient un dernier témoignage de soi, un objet de transmission, souvent interprété lors des funérailles ou présenté lors de concerts de restitution ouverts au public.
Depuis sa création, plus de 60 chansons ont été composées, 60 personnes accompagnées, et 15 concerts de restitution ont été organisés, dans des structures et lieux variés.


Mise en œuvre et moyens
Le projet est actuellement déployé dans trois types de lieux :
Hôpitaux : USP des Hôpitaux des Diaconesses (Paris 12e) et de Trévenans (Nord Franche-Comté).
À domicile : via le Pôle de santé des Envierges et le DAC HumanEst.
Secteur médico-social : Centre d’accueil de jour Les Balkans (Paris 20e), accueillant des personnes âgées atteintes de maladies neuroévolutives.

En paralléle, des ateliers intergénérationnels sont réalisés au sein d'écoles (GS de maternelle principalement jusqu'au collège). Certains patients se rendent dans les classes pour des échanges et des co-créations avec les élèves.


L'équipe artistique et médicale est composée de :
- Marie Tout Court, chanteuse et autrice (entretiens, écriture, composition, interprétation) ;
- Deux musiciens, impliqués dans la création, les concerts et les enregistrements ;
- Une photographe, pour un travail parallèle sur la réalisation de portraits ;
- Les soignants partenaires, qui repèrent les bénéficiaires et accompagnent la démarche.
A domicile, les rencontres se déroulent sur plusieurs mois : des entretiens réguliers de 2 à 3 heures permettent de recueillir la parole du patient, d’explorer son vécu et de créer la chanson au fil du temps. En USP, l'urgence donne un rythme intense à la démarche.
Deux fois par an, les chansons sont enregistrées en studio, avec lorsque c'est possible, la participation des bénéficiaires ou de leurs familles.
Chaque chanson est ensuite diffusée sur le site dédié :
www.jemefaislabelle.fr


Objectifs du projet
 - Offrir un espace d’expression artistique et émotionnelle aux personnes en fin de vie : Ateliers d’écriture et de création musicale individuels ou collectifs / implication dans la couleur musicale.
 - Favoriser le lien entre les patients, leurs proches et les soignants : La médiation artistique facilite la communication, apaise les tensions et soutient les équipes médicales.
 - Soutenir le travail de deuil : Les chansons deviennent des repères symboliques, des objets de mémoire transmis aux familles / Les proches peuvent participer à l’enregistrement après le décès du bénéficiaire.
 - Lever le tabou de la mort et sensibiliser la société : Concerts de restitution, expositions photographiques, ateliers intergénérationnels avec des écoles.
 - Formaliser la méthode JMFLB et essaimer le dispositif : Formation d’un collectif d’artistes pour étendre le projet à d’autres structures / Mise en place d’un travail de recherche et d’évaluation scientifique.


Impacts et résultats observés
Les effets du projet, mesurés par des témoignages et observations de terrain, sont multiples :
Pour les patients :
Reconnexion à soi, apaisement, regain de dignité et d’estime de soi / Sentiment d’accomplissement : « Ce projet m’a reconnectée à moi-même, je me sens alignée et apaisée" / Meilleure communication autour des directives anticipées, facilitée par la médiation artistique.
Pour les familles :
La chanson devient un objet de transmission, un repère consolateur / Participation active à l’enregistrement ou aux concerts, vécue comme une étape du deuil.
« Cette chanson a permis de recoller les morceaux de notre famille, éclatée par la maladie. »
Pour les soignants :
Un soutien émotionnel et professionnel / la reconnaissance d’un nouvel outil thérapeutique non médicamenteux /L’artiste devient un maillon de l’équipe de soins contribuant à une approche globale du patient.
Pour la société :
Déstigmatisation de la mort, création d’espaces de parole et de partage /Sensibilisation du grand public à travers les restitutions, expositions et supports numériques.


Évaluation et indicateurs
Les critères de réussite reposent sur :
Le nombre de patients accompagnés et de chansons créées chaque année.
Le taux de participation aux ateliers, enregistrements et concerts.
Les témoignages de satisfaction des bénéficiaires, familles et équipes soignantes.
Les impacts psychologiques observés : apaisement, réduction de l’anxiété, amélioration du dialogue patient-soignant.
La diffusion publique (audience du site web, expositions, presse, réseaux sociaux).
Un travail de recherche est en cours pour documenter scientifiquement les apports de la démarche et la faire reconnaître comme dispositif de soins de support.


Financement et perspectives
Les financements obtenus couvrent :
- Principalement les rémunérations artistiques,
- la location du studio d'enregistrement et rémunération technique,
- la communication et les événements publics (restitutions/concerts).
Il bénéficie de soutiens confirmés ou sollicités auprès de différents financeurs la Fondation Landrieu, DRAC/ARS, la commission des financeurs (Mairie Paris), Fondation PFG, Fondation des Petits frères des pauvres...
Les objectifs importants à enclencher en 2026 sont :
- pérenniser les actions dans les structures partenaires existantes,
- former de nouveaux artistes à la méthode JMFLB,
- renforcer la coordination du projet (recrutement d’un coordinateur dédié),
- essaimer le dispositif à d’autres territoires en France.


Impact recherché à long terme
Je me fais la belle ambitionne de changer durablement le regard porté sur la fin de vie, en redonnant aux personnes la possibilité de rester créatrices jusqu’au bout.
Le projet agit comme un pont entre l’art et le soin, entre les vivants et les morts, entre le personnel médical et la société.
Il crée des œuvres intimes à portée universelle, qui permettent à chacun — patient, famille, soignant, spectateur — de se reconnaître dans ce processus de transformation.

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