Comment j'ai appris à noyer mes soucis dans la piscine +De l'Innovation de Facade à l'Impact Réel

1 Comment j'ai appris à noyer mes soucis dans la piscine

On le sait tous : le pire adversaire de notre motivation, c'est notre propre voix intérieure. Cette petite voix qui, sous couvert de prétextes si plausibles, nous murmure de rester dans notre zone de confort. Quand on est auto-entrepreneur, cette voix devient un véritable démiurge du chaos : elle jongle avec l'activité professionnelle – une tâche sans fin, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 – et la vie familiale, ces journées qui en contiennent trois, reléguant notre santé et notre équilibre tout en bas de la liste.

Et puis arrive un moment où le corps envoie la facture. La jeunesse file sans un au revoir, tandis que la vieillesse s'installe sans même frapper à la porte. L'âge devient ce messager un peu brutal qui nous intime l'ordre de marquer un STOP ! devant nos habitudes. La conclusion s'impose alors, crue et sans appel : il faut bouger ou accepter de lentement dépérir, en passant par la case maladie ou addiction. 

Un déclic est venu d'une phrase jetée par une connaissance : « J'ai essayé de noyer mes problèmes dans l'alcool, mais ces bâtards ont appris à nager. » La métaphore a fait son chemin. Et si je les noyais ailleurs, mes soucis ? Dans un endroit où je serais maître du volume, de la profondeur et de l'effort ? Le choix de l'activité s'est imposé de lui-même : l'eau. Les activités aquatiques, peu contraignantes où l'on peut moduler l'intensité à sa guise. L'idée était séduisante. Reste à affronter l'ennemi numéro un : la flemme sanctifiée, cette fatigue si tentante qui chuchote qu'un épisode de plus sur le canapé serait bien plus agréable. (À ceux qui ignorent cet état, je vous en prie, vendez-moi votre secret !) 

Alors, j'ai monté une stratégie de motivation sur tous les fronts.

 L'Artillerie Lourde : Les Chiffres. J'ai sorti la calculette et j'ai évalué le coût de l'immobilité. Le prix exorbitant de la maladie, de la dépendance, sans parler du coût humain, bien plus tragique que le coût financier (même mourir n’est pas donné). La conclusion était sans appel : investir dans sa santé est, de très loin, l'option la plus rentable. Pour soi, pour ses proches, pour la société. 

Les Commandos Spéciaux : Les E-motions.

 Quand la raison montre la voie mais ne donne pas l'élan, place aux émotions et à la créativité ! J'ai sorti les crayons. J'ai dessiné la caricature des "kilos méchants", j'ai croqué le personnage aigri, privé d'endorphines, que même le chat de la maison fuyait. J'ai laissé libre cours à mon imagination pour représenter la laideur des conséquences de l'inactivité. Et cela a fonctionné. Donner un visage à l'ennemi, c'est le vaincre à moitié. 

Le Résultat : La Noyade Salutaire. 

Et c'est ainsi que je me suis motivée à nager. Chaque longueur est devenue une vague balayant un peu de stress, une inquiétude, une fatigue nerveuse. Les soucis, ces excellents nageurs dans l'alcool, se sont révélés bien moins endurants dans le chlore de l'effort. Prendre soin de sa santé en se mettant en mouvement, c'est décidément une bien belle manière d'apprendre à nager... bien au-dessus de ses problèmes.

 2 En tant que formatrice j’essaye de "secouer" mes apprenants, de les faire sortir des sentiers battus. 

De l'Innovation de Façade à l'Impact Réel : Cartographier l'Humain sans Fard

 L'Audit des "Simulacres" vs. les "Pépites Cachées" 

Je propose un exercice choc : lister les actions "RH" ou "QVT" qui relèvent du simulacre: 

Le séminaire "fun" imposé un week-end. 

La boîte à idées qui tombe dans un trou noir. 

La salle de sport « corporate » que personne n'utilise parce que les journées sont trop chargées. 

Je demande d'identifier les "pépites cachées" : les petites initiatives informelles, les pratiques d'équipe qui marchent vraiment : La machine à café qui est « la fontaine du village » - un vrai lieu d'échange, le collègue qui organise un running le midi... 

Ces pépites sont le vrai terreau de l'innovation.

 La Cartographie des Besoins Réels : "Le Chat vs. le Team-Building"

 "Pourquoi un salarié préfère-t-il passer du temps avec le chat de la famille ?"

 Le chat offre une authenticité et du reconfort sans jugement. 

La question à poser aux managers devient alors : "Comment créer des actions qui captent ne serait-ce qu'une fraction de cette valeur ?" 

Comment offrir de l'authenticité, du respect du temps personnel, de la simplicité ? 

Le "Délire Structuré" : De l'Idée Folle à la Proposition Choc 

C'est le cœur de ma méthode. Je pousse à la folie encore plus loin avec des questions provocatrices : 

"Et si on supprimait tous les team-buildings obligatoires et qu'on donnait le budget directement aux équipes pour qu'elles organisent CE QU'ELLES veulent ?" 

"Et quelle est la meilleure action pour que 'l'équité sociale' soit une réalité et pas une hypocrisie. 

Le Principe du "Coût Maîtrisé mais à l'Impact Maximisé"

 Le vrai coût n'est pas que financier, c'est le coût en crédibilité . Une action simple, peu coûteuse mais authentique et utile aura un impact bien supérieur à un événement grandiose mais hypocrite. 

Quelques pistes d'actions "chat-compatibles" 

: La "Fin de Réunion Ultime" : Interdire les réunions après 16h30. Action à coût zéro, impact colossal sur la qualité de vie. 

Le "Budget Autonomie" : Chaque équipe dispose d'un petit budget annuel à dépenser sans justification... C'est un signe de confiance immense. 

La "Journée de la Réparation" : Inviter un réparateur de vélos ou un couturier dans l'entreprise. C'est concret, utile et valorise l'économie circulaire. 

Je ne forme pas des managers à appliquer des recettes, mais à devenir des architectes de confiance et de sens. Je les arme pour construire des des organisations où les salariés n'auront plus à simuler la joie, parce qu'ils la ressentiront pour de vrai. Ils apprendront que le meilleur indicateur de performance, c'est peut-être le nombre de salariés qui, à la fin de la journée, ont hâte de retrouver leur travail... presque autant que leur chat.