Ministère du Bonheur – Dossier de propositions citoyennes
Présenté par :
Stéphane BRIDE-BONNOT
POUR UN MINISTÈRE DU BONHEUR
Réparer l’individu, ressouder la société, préparer l’avenir
Projet de Ministère du Bonheur
Pourquoi un Ministère du Bonheur ?
Aujourd’hui, si nous connaissons tant de misère, de souffrance et de violence dans le monde, c’est parce que l’humain manque fondamentalement de considération. Ce manque de reconnaissance de son existence, de ses besoins émotionnels, relationnels et sociétaux, est à l’origine de nombreuses dérives individuelles et collectives.
Un fauteur de trouble est souvent un être humain en manque de reconnaissance. Il est donc essentiel de l’accompagner sur l’estime de soi et la gestion des émotions plutôt que de le pointer du doigt ou de l’exclure comme cela se fait trop souvent aujourd’hui.
L’idée de créer un Ministère du Bonheur est donc de répondre à ce besoin dès le plus jeune âge, en donnant à chaque citoyen les clés pour exister pleinement, s’accomplir, et contribuer positivement à la société.
Un levier politique pour la transformation sociétale par l’humain, le local et le sens
1. Contexte : une faille dans les politiques classiques
La société actuelle est confrontée à un paradoxe : jamais nous n’avons disposé d’autant de ressources matérielles, technologiques et humaines… et pourtant les indicateurs de bien-être stagnent ou régressent. Burn-out, isolement, perte de sens, précarité croissante, surconsommation, crise écologique, défiance institutionnelle : les symptômes sont nombreux.
Face à cela, les politiques publiques agissent en pompiers plutôt qu’en bâtisseurs.
Le Ministère du Bonheur se propose d’incarner une refonte profonde des priorités publiques, en mettant l’épanouissement humain, la cohésion sociale et la soutenabilité réelle au cœur de l’action politique.
2. Objectif global : rétablir la finalité oubliée des politiques publiques
Le Ministère du Bonheur n’est pas une entité technocratique, mais une force de proposition, d’expérimentation et de transformation. Il agit comme :
- Un laboratoire citoyen d’innovation sociale, économique et écologique
- Un révélateur de solutions concrètes et duplicables
- Un réseau de porteurs d’actions locales interconnectés
- Une force de lobbying bienveillant auprès des institutions et des décideurs
3. Trois piliers structurants
A. Le bonheur comme indicateur politique concret
Mise en place d’un indice de bonheur localisé, à l’échelle des territoires, intégrant :
- Santé physique et mentale
- Qualité des liens sociaux
- Accès au logement, à l’alimentation, à la mobilité
- Perception de sens et d’utilité
- Stabilité économique réelle
Appui sur des méthodologies déjà testées : Bhoutan, Finlande, OCDE, mais adaptées aux réalités françaises.
B. Des projets terrains transformateurs
Le Ministère ne théorise pas, il agit sur le terrain.
Exemples concrets :
- Villages du Bonheur : habitat inclusif, autosuffisant, à gouvernance locale
- Monnaies locales de résilience : instruments économiques non spéculatifs pour relancer la consommation locale et la solidarité
- Écosystèmes circulaires : mutualisation des biens, production locale, recyclage intelligent
C. Des mesures fiscales et réglementaires différenciées
- TVA réduite (ou supprimée) pour les produits/services issus des circuits locaux, solidaires ou écologiques
- Statut fiscal hybride pour les projets à impact social, entre association et entreprise
- Exonérations ciblées pour les entreprises/coopératives engagées dans des pratiques à haute valeur humaine
- Crédits d’impôts pour les contributeurs de cette transition via un compte spécifique dédié
4. Organisation : structure politique innovante
A. Ministère citoyen, non étatique
Ce « Ministère » est une structure indépendante, citoyenne et collaborative.
Statut proposé : association nationale avec antennes locales, en réseau fédéral
Fonctionnement par cercles : gouvernance, plaidoyer, territoires, culture, économie…
B. Gouvernance participative
- Collège stratégique : 7 à 15 personnes issues de la société civile (acteurs du terrain, penseurs, artistes, entrepreneurs sociaux)
- Assemblée contributive : ouverte à tous les citoyens engagés
- Partenariat avec des collectivités volontaires
5. Actions immédiates (dès aujourd’hui)
- Lancement d’un manifeste public, pour mobiliser une base citoyenne (pétition, relais réseaux)
- Création d’une plateforme en ligne du Ministère du Bonheur :
- Recensement des bonnes pratiques
- Réseau des projets locaux
- Espace de contribution ouverte
- Événements porteurs :
- Conférences dans différentes régions
- Rencontres citoyennes de co-construction
- Appels à projets locaux
- Campagne d’influence ciblée : mobilisation d’élus locaux, parlementaires sensibles, maires bâtisseurs…
6. Vision à moyen terme (2-5 ans)
- Implantation dans 50 territoires pilotes (villages ou quartiers en transition)
- Reconnaissance nationale sous forme de programme expérimental soutenu par l’État ou l’UE
- Inclusion dans les indicateurs territoriaux des collectivités (SRADDET, contrats de ville)
- Déploiement d’un réseau d’ambassadeurs du bonheur sur tout le territoire
- Connexion avec les projets européens similaires (bien-être subjectif, smart villages, etc.)
7. Conclusion
Un ministère sans costume-cravate, mais avec des bottes et une boussole
Le Ministère du Bonheur, ce n’est pas un slogan de campagne : c’est un outil de reconstruction politique du réel.
Il s’agit de remettre les pieds sur terre, de redonner le pouvoir d’agir aux citoyens, et de réhabiliter la notion de bonheur comme finalité politique sérieuse.
Ce ministère ne demande pas l’autorisation de naître.
Il existe déjà. Il commence ici, maintenant, avec celles et ceux qui en comprennent l’urgence et la portée.
Objectifs du Ministère du Bonheur
- Apporter la considération humaine à tous les niveaux de la société, dès l’enfance
- Intégrer la PNL et la CNV dans l’éducation nationale
- Former les professionnels de l’éducation au bien-être et à la connaissance de soi
- Démocratiser la gestion des émotions comme compétence de vie essentielle
- Sur le plan santé : intégrer la régulation émotionnelle dans l’accompagnement des malades
- Agir sur les causes du stress : surproductivité, compétition, pression temporelle…
- Valoriser les produits et savoir-faire plutôt que la baisse des prix
- Développer une monnaie locale pour relocaliser l’économie et réduire l’empreinte carbone
- Multiplier les expériences en entreprise pour les jeunes
- Réduire les comportements destructeurs : dépendances, malbouffe, achats compulsifs
- Libérer du pouvoir d’achat tout en améliorant la santé publique
Références internationales et crédibilité politique
- Bhoutan : Bonheur National Brut (BNB) reconnu par l’ONU
- Émirats Arabes Unis : Ministre du Bonheur nommé en 2016
- Finlande, Islande : succès des politiques d’éducation émotionnelle
Ces expériences montrent que ce type de politique améliore la cohésion sociale, diminue la violence et augmente la performance collective.
Un investissement dans le bonheur, un levier de réduction budgétaire global
- Santé : réduction de 15 à 20 % des pathologies liées au stress
- Justice : moins de conflits, donc moins de procès et de détenus (119 €/jour/détenu)
- Intérieur : moins de violences, moins d’interventions policières
- Travail et emploi : moins de burn-out, moins d’absentéisme (108 milliards €/an)
Volet : Travail et Emploi
1. Bimétiers volontaires
Organisation du travail sur deux emplois complémentaires de 16h/semaine, favorisant :
- la diversification des compétences,
- un meilleur équilibre physique et mental,
- des carrières plus durables, avec possibilité de retraite choisie plus tardive.
Dispositif basé sur le volontariat, encadré par l’État, en lien avec les entreprises et les collectivités.
2. Mentoring universel
Chaque citoyen peut accéder à un mentor, pour un soutien émotionnel et moral régulier.
Réseau national de mentors reconnus, certifiés ou bénévoles expérimentés, mobilisés dans les domaines suivants : reconversion, parentalité, solitude, santé mentale, etc.
Nombre de carractères limités ... il en reste autant