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Acteur de la transition écologique au bénéfice de la santé des individus et de la société
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Entreprise
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1 à 2 salariés
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Développement
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Contribution à la préservation d'un environnement sain
par Céline Coté
Le domaine Céline Coté œuvre au quotidien pour le respect de l'environnement. Le travail des vignes en agriculture biologique et biodynamique y contribue fortement. Nous avons également mis en place d'autres façons de travailler pour développer cette idée, que nous allons vous décrire.
Quand j'ai créé le domaine en 1999, je travaillais les vignes en mode conventionnel. Rapidement, convertir le domaine en agriculture biologique fût une évidence, car les produits phytosanitaires sont nocifs pour l'environnement et ils sont potentiellement dangereux pour les personnes qui les manipulent ; il est désormais tristement avéré que divers cancers et certaines maladies neurodégénératives ont trouvé un terrain biologique favorable à leur apparition et à leur développement à la suite d'une exposition répétée aux produits phytosanitaires. Ma conviction forte était que ma passion pour la vigne et le vin ne devait pas devenir un risque pour ma santé, celle de mes salariés ou des consommateurs. En 2010, le domaine a donc été certifié Bio par l'organisme Ecocert. Ce fut un pas de franchi, mais j'ai eu envie d'en franchir un autre, celui de la biodynamie. J'ai commencé à travailler la vigne en biodynamie en 2016, et obtenu le label Demeter en 2021. La biodynamie consiste non pas à traiter une pathologie végétale comme nous pourrions le faire simplement, mais à chercher la cause de cette maladie pour traiter le problème à la source. Pour ce faire, nous travaillons avec des infusions de plantes, chacune pour traiter un désordre différent (humidité, sécheresse, ...). Pour ces infusions, nous utilisons la plante dont nous avons besoin séchée, puis nous l'infusons dans de l'eau et ce mélange passe dans un dynamiseur pour assurer un mélange harmonieux et un transfert de l’information. L’eau de pluie que nous utilisons pour ces infusions doit être parfaitement saine, elle est donc récupérée quand les averses ont été suffisantes pour être débarrassées des polluants atmosphériques. Il est important de préciser qu'en biodynamie, nous travaillons également en accord avec la lune ; certaines tâches sont plus efficaces en lune descendante ou en lune montante. Ainsi, c'est une approche globale en adéquation avec les rythmes de la nature.
En 2016, année durant laquelle j'ai commencé à travailler en biodynamie, j'ai également créé une nouvelle cuvée nommée la Cuvée Destrier. J'ai décidé de travailler 1 hectare de vignes en traction animale avec ma jument comtoise, Absinthe. Absinthe est attelée avec des outils permettant de travailler les sols, et à plusieurs périodes de l'année, nous nous rendons de concert dans cette parcelle pour la travailler. Une jument étant bien plus légère qu'un enjambeur, cette pratique vise à réduire fortement le tassement des sols, ce qui a comme effet de les aérer tout en assurant une vie du sol (microbienne et invertébrés) riche et diverse. Cette pratique agricole douce apporte plus de finesse au vin produit par ces pieds de vigne ; elle a donc un objectif gustatif mais le but principal était bien de réduire les pollutions engendrées par l'enjambeur qui circule plusieurs fois dans l'année sur chaque parcelle pour effectuer les différents travaux du sol, ce qui génère à chaque passage des relargages d’hydrocarbures (aérosols de carburant, fuites de lubrifiants) et de microparticules de carbone (usure des pneumatiques). Notre objectif est de poursuivre dans cette voie et de tenter de réduire la pollution globale engendrée par tout travail effectué dans les vignes.
Pour compléter cette démarche de réduction de la pollution, il est important d’ajouter que les vendanges effectuées au domaine sont toutes faites manuellement. Il y a quelques années, il était connu que les machines à vendanger ne triaient pas le raisin au moment de la récolte, ce qui pouvait entraîner une baisse de la qualité globale en comparaison avec des vendanges manuelles. Il est vrai que, de nos jours, des machines à vendanger plus performantes ont été mises sur le marché ; équipées de tables de tri, elles permettent de ne conserver que les baies matures, ce qui a relevé la qualité des vendanges faites à la machine. Il est tout aussi vrai que, d’un point de vue économique, cela revient moins cher de faire les vendanges à la machine que manuellement. Toutefois l’intervention d’une équipe de vendangeurs ne génère pas de pollution aux hydrocarbures. De fait, outre le volet social (rencontres humaines, partage, recrutement local de personnes en recherche d’emploi ou de qualification), il est donc bien plus écologique de ne pas utiliser de machine à vendanger pour la récolte annuelle des raisins.
Le dernier point que je souhaite aborder est un projet en cours au domaine. Il consiste à planter des haies et à conserver les forêts autour de chaque parcelle. Cette démarche vise à favoriser la biodiversité, ce qui contribue à faire de chaque parcelle un microclimat, chaque environnement ayant sa propre faune et flore, richement peuplé par une biomasse abondante (insectes, vertébrés, microorganismes, auxiliaires végétaux). Cette notion de biodiversité locale est très importante pour moi car cela permet de préserver des habitats naturels de proximité. Nous vivons ainsi en communauté avec de nombreuses espèces animales et végétales que nous ne devrions pas chasser ou éliminer pour cultiver notre raisin. Nous croyons fortement qu’il est tout à fait possible de faire cohabiter espaces cultivés et zones sauvages ; c'est probablement ce qui a fait la richesse de nos terroirs et ce qui constitue les clefs d’un avenir fécond.
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